Dans un environnement où les habitudes médiatiques évoluent plus vite que les cadres réglementaires, l’Arcom publie l’étude « Tendances audio-vidéo 2025 » pour éclairer les mutations profondes des usages. Présenté le 2 avril par Martin Ajdari, Juliette Théry et Romain Laleix, le rapport dresse un panorama très contrasté de la consommation audiovisuelle en France.
La logique est claire : pour réguler efficacement, il faut d’abord comprendre les comportements réels des publics – une démarche de plus en plus complexe à mesure que les plateformes, les supports et les contenus se fragmentent. L’étude des usages audio et vidéo aide à cette compréhension. L’étude s’inscrit pleinement dans l’analyse des usages audio vidéo.
Téléviseur connecté et radio en direct : les piliers qui tiennent
L’étude confirme que le téléviseur reste l’écran de référence pour la vidéo, principalement via une connexion internet (box ou Smart TV). Les chaînes linéaires gratuites continuent de dominer, surtout chez les plus de 50 ans, malgré la concurrence des plateformes. Cette étude des usages audio et vidéo le montre clairement.
Côté audio, la radio en direct reste le média incontournable, avec 78 % d’écoute déclarée. La musique reste le contenu audio le plus écouté, particulièrement chez les jeunes, bien que les services audio payants gagnent du terrain : 4 Français sur 10 y sont abonnés. Cette tendance est analysée dans l’étude usages audio vidéo.
Rupture générationnelle : réseaux sociaux et mobilité d’abord
Chez les moins de 25 ans, le modèle de consommation bascule. Les réseaux sociaux, les services de VàDA (vidéo à la demande avec abonnement) et les plateformes comme YouTube ou TikTok captent désormais la majorité du temps d’écran. Le smartphone devient leur premier écran, reléguant la télévision au second plan. L’étude usages audio vidéo constate aussi cette évolution.
Ce bouleversement structurel appelle une réponse régulatrice adaptée : les repères traditionnels (prime time, signalétique, accès restreint) perdent de leur efficacité quand les jeunes se détournent des canaux historiques.
Le numérique au défi de la régulation : plateformes et fréquences dans le viseur
L’Arcom poursuit en parallèle la mise en œuvre du Digital Services Act (DSA), notamment avec la désignation de cinq nouveaux signaleurs de confiance : ALPA (lutte contre le piratage), IFAW (protection animale), Point de Contact (signalement de contenus illicites), INDECOSA-CGT (défense des consommateurs) et Addictions France. L’étude rend compte des usages audio vidéo dans ce contexte réglementaire.
Ces entités auront pour mission de signaler aux plateformes les contenus illégaux de manière prioritaire et structurée, dans un cadre européen exigeant.
Nouveaux appels aux candidatures pour la télévision locale et la radio
L’étude de l’Arcom s’accompagne d’initiatives concrètes pour soutenir le pluralisme des médias traditionnels : l’étude usages audio vidéo permet également d’appuyer ces initiatives.
- Trois projets de télévision locale (TV Vendée, Télévision locale du Choletais et Moselle TV) ont été présélectionnés dans six zones régionales (Vendée, Maine-et-Loire, Loire-Atlantique, Metz, Forbach, Sarrebourg).
- Côté radio, un appel à candidatures est lancé pour la fréquence 107,7 MHz sur 13 axes autoroutiers, ainsi qu’un futur appel en FM dans l’ex-région Alsace-Lorraine.
Un paysage en transition, des repères à réinventer
L’étude “Tendances audio-vidéo 2025” confirme ce que les observateurs de terrain perçoivent : la coexistence entre anciens et nouveaux médias s’organise selon des logiques d’usage très différentes selon les générations. L’Arcom entend réguler cette diversité sans freiner l’innovation. L’étude usages audio vidéo montre cette diversité.
À l’heure où l’Europe impose un cadre plus strict aux grandes plateformes numériques, cette étude constitue un outil de pilotage précieux pour les décideurs publics, les éditeurs de contenus… et les citoyens, eux-mêmes devenus acteurs de leur environnement médiatique.