La nouvelle offre Freebox Pop S a fait une entrée remarquée dans le paysage des box internet. Présentée comme une solution à la fois moderne et simplifiée – sans service TV et avec un Wi-Fi 7 haut de gamme – elle semblait destinée à renforcer la position de Free face à la concurrence. Pourtant, à y regarder de plus près, la stratégie de tarification appliquée aux abonnés déjà engagés chez l’opérateur suscite un véritable malaise.
Un tarif qui varie selon l’ancienneté
Officiellement, la Freebox Pop S promet un forfait à 24,99€/mois pour les nouveaux souscripteurs. L’offre, parée d’arguments techniques solides (jusqu’à 5 Gbit/s partagés, absence de Player et débits optimisés), se veut attractive pour tous ceux qui privilégient une connexion internet performante au détriment des chaînes linéaires. Souscrire à la Freebox Pop S offre donc une alternative intéressante si l’on regarde uniquement ce point.
Cependant, pour les clients Free déjà détenteurs d’une Freebox mini 4K ou d’une Révolution Light, le tarif grimpe à 29,99€/mois. Cette différence de 5 € apparaît comme un coup dur pour la clientèle fidèle, qui se retrouve mise de côté par rapport aux nouveaux arrivants. L’incompréhension règne d’autant plus que Free s’est longtemps positionné comme l’opérateur « anti-conventionnel », évitant jusqu’ici de pratiquer des stratégies à deux vitesses.
Un coup de massue financier
La pilule est d’autant plus difficile à avaler que des frais de migration de 49 € s’ajoutent à la note. Les abonnés concernés doivent donc composer avec un nouveau matériel, un renvoi obligatoire de leur ancienne box et la perspective de débourser des coûts supplémentaires pour bénéficier d’une offre censée être plus abordable, telle que la Freebox Pop S.
La possibilité de commander un répéteur Wi-Fi 7, certes optionnel, peut entraîner 10 € de frais supplémentaires.
Pour certains, la Freebox Pop S devient alors moins une proposition avantageuse qu’un véritable parcours du combattant pour réaliser quelques économies, souvent trop faibles pour justifier le changement.
Un positionnement sous tension
Sur le marché de la fibre à prix compétitif, la Pop S sans télévision était censée rivaliser avec les offres sans bouquet TV de Bouygues Telecom ou d’autres opérateurs. En pratique, l’absence de service TV peut convenir à ceux qui ont déjà leurs habitudes de streaming (Netflix, Prime Video, etc.) ou qui ne regardent plus la télévision traditionnelle. Ainsi, la Freebox Pop S pourrait séduire cette clientèle spécifique.
Néanmoins, l’argument de l’équipement de pointe s’érode face à la critique : est-il opportun d’imposer un surcoût aux abonnés historiques, alors même qu’ils pourraient être les premiers prescripteurs de la marque ?
Réactions légitimes des abonnés
Beaucoup de clients de longue date jugent cette politique injuste. Ils estiment que Free, autrefois réputé pour sa transparence tarifaire, a changé de cap en adoptant une tarification différenciée. Cette mutation suscite questionnements et déceptions, d’autant plus que l’opérateur n’a pas communiqué clairement sur le rationnel derrière cette hausse. Entre la volonté d’attirer de nouveaux clients et la nécessité de rentabiliser l’infrastructure Wi-Fi 7, Free laisse perplexe une partie de sa clientèle qui se sent, de facto, pénalisée par l’offre Freebox Pop S.
Un avenir à clarifier
Les critiques s’intensifient, pointant du doigt une contradiction avec l’image originelle de Free. À l’heure où la fidélité des abonnés s’affaiblit et où la concurrence fait rage, une telle différenciation pourrait ternir la réputation d’un opérateur qui se voulait novateur et équitable. La Freebox Pop S, malgré ses atouts, doit faire face à ces enjeux.
Reste à savoir si Free décidera d’ajuster sa politique tarifaire ou s’il assumera pleinement ce modèle dual. Dans un contexte où les offres internet se multiplient, les clients sont plus que jamais enclins à comparer les forfaits et à privilégier les promotions.
En fin de compte, la Freebox Pop S continue de susciter curiosité et convoitise sur le plan purement technique. Toutefois, la méthode employée pour la facturation jette un voile d’incertitude sur la relation entre l’opérateur et ses usagers. La vraie question : Free conservera-t-il sa base d’abonnés historiques en dépit de cette nouvelle approche, ou verra-t-on une montée des résiliations et migrations vers d’autres fournisseurs ?
Un commentaire
Free a toujours maltraité ses anciens abonnés alors que c’est eux qui ont fait le succès de l’offre sans compter que c’est comme ça que X.Niel est devenu milliardaire.
Du coup, départ chez Bouygues Pure Fibre et concrètement ça fonctionne très bien.
Et puis chez Free ils ne savent pas sécuriser les données personnelles (dont les IBAN) qui ont été hackées assez facilement et maintenant on reçoit des tentatives de phishing super élaborées.
Conclusion: on est très bien à la concurrence finalement.