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Xavier Niel : entre provocation et réflexion à l’Olympia

Ce soir, Xavier Niel, fondateur du groupe de télécommunications Iliad, montera sur la scène mythique de l’Olympia pour une prestation inédite intitulée « Comment devenir milliardaire ». Affichant complet, cet événement suscite autant de curiosité que de critiques, car il intervient une semaine avant la sortie de son livre d’entretiens, au titre évocateur : « Une sacrée envie de foutre le bordel ». Cet ouvrage, qui sera disponible le 25 septembre aux éditions Flammarion, promet un aperçu brut et provocateur du parcours de l’entrepreneur.

Xavier Niel n’est pas étranger à la provocation. Dès l’annonce du titre, « Une sacrée envie de foutre le bordel », il donne le ton. L’homme qui a construit une des fortunes les plus impressionnantes de France – évaluée à 22,1 milliards d’euros selon Challenges – n’a jamais fait dans la demi-mesure. Ce livre d’entretiens avec Jean-Louis Missika, ancien vice-président d’Iliad et figure controversée après sa condamnation pour pantouflage, semble suivre cette même ligne.

À travers cet ouvrage, Niel se livre sans retenue : ses débuts avec le Minitel rose à 16 ans, sa création de Free en 1999 qui a bouleversé le marché des télécommunications, et ses investissements dans divers secteurs comme la presse, la musique et la production audiovisuelle. Mais plus que des anecdotes d’affaires, c’est son parcours personnel qu’il met en avant : « Un enfant de Créteil qui n’a pas fait d’études, qui a fait de la prison et qui est devenu milliardaire », comme il le résume lui-même. Le livre promet donc d’être un mélange entre confidences et leçons de vie, avec un ton provocateur, fidèle à l’image qu’il cultive.

L’Olympia : un événement surréaliste

La représentation à l’Olympia, loin d’être une simple promotion de son livre, s’annonce comme un véritable spectacle où Niel partagera sa vision de l’entrepreneuriat. Son discours, intitulé « Comment devenir milliardaire », résonne avec un cynisme que certains applaudissent et que d’autres critiquent, y voyant une banalisation du succès matériel. L’Olympia est une scène mythique en France, associée aux plus grands artistes, et il est peu commun d’y voir un magnat des télécoms. Pourtant, Xavier Niel semble bien à l’aise dans cet espace, lui qui n’a jamais eu peur de casser les codes, que ce soit en affaires ou dans la communication.

En choisissant Jean-Louis Missika comme interlocuteur, Niel reste fidèle à ses liens personnels et professionnels. Missika, avec son propre parcours controversé, partage cette relation ambiguë avec les institutions. Ensemble, ils abordent sans détour les échecs, les regrets, et surtout les aspirations futures de Niel.

Le livre devrait plaire autant qu’il dérangera, non seulement par son titre provocateur, mais par le contenu même. En se posant en outsider devenu milliardaire, Niel se fait le porte-parole d’une nouvelle génération d’entrepreneurs : ceux qui déjouent les règles du jeu pour en imposer de nouvelles. Le fait qu’il soit à la tête d’Iliad, mais aussi un acteur de premier plan dans la presse (Le Monde), et la musique (avec ses participations dans divers festivals et événements) en fait une figure complexe et plurielle.

Le livre doublé de la représentation à l’Olympia le 18 septembre cristallisent ce qu’est Xavier Niel : un trublion des affaires, provocateur, mais indéniablement visionnaire. Que l’on adhère ou non à sa vision du monde, il reste un acteur incontournable du paysage économique français. Ce nouvel ouvrage, ainsi que cette prestation scénique, semblent destinés à laisser une empreinte durable et à rappeler que, pour Niel, le succès passe aussi par la disruption permanente des normes établies.

La prochaine étape ? Peut-être un autre coup d’éclat, à la hauteur de sa réputation.

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