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Xavier Niel à « Hot Ones » : quand l’ambition se conjugue à la sauce piquante

La scène est inhabituelle : Xavier Niel, le fondateur de Free et patron emblématique du groupe Iliad, attablé devant dix sauces au piment allant crescendo. À chaque bouchée, l’intensité gustative grimpe, tout comme la curiosité des téléspectateurs. Pour cet épisode spécial de « Hot Ones », diffusé sur Canal+ et disponible sur myCanal, l’entrepreneur se confie à Kyan Khojandi, tout en affrontant stoïquement les effets dévastateurs du piment. Le but ? Répondre à dix questions, une par nugget imbibé de sauce brûlante, en assumant un crescendo épicé qui laisse souvent les invités (et le public) sans voix.

Un concept décapant

Adaptée du format américain, la version française de « Hot Ones » se veut un espace de discussion décalé où la douleur culinaire devient le catalyseur de révélations surprenantes. Chaque question coïncide avec une nouvelle sauce, plus forte que la précédente. Les papilles s’embrasent, la gorge s’assèche et, souvent, la sincérité jaillit face à la montée d’adrénaline provoquée par la capsaïcine. Xavier Niel, réputé pour son franc-parler, ne s’est pas dérobé : entre deux larmes causées par la dernière sauce, il a dévoilé ses vues sur l’avenir d’Iliad, et son désir de conquérir toujours plus de marchés.

L’empire Iliad sur le grill

Le groupe Iliad, maison-mère de Free, s’est déjà imposé comme un acteur majeur des télécoms, devenant récemment le cinquième groupe européen du secteur. Présent dans une trentaine de pays, il investit dans des opérateurs locaux, comme au sein du géant Milicom en Amérique du Sud, ou encore Tele2 dans les pays baltes. Derrière ces achats et participations, Xavier Niel l’avoue lui-même : il s’amuse, il « joue » avec ce terrain de jeu mondial qu’est le marché des télécoms. D’aucuns souligneraient l’envergure économique de ces opérations, mais l’entrepreneur insiste sur la dimension ludique de l’expansion : « Il n’y a même pas un but capitalistique fort, ça m’amuse », lâche-t-il, encore sous l’effet du piment.

Du pirate au milliardaire

Au fil des questions piquantes, Xavier Niel revient sur son parcours, évoquant sa période de “pirate”, son amour pour la tech, et cette volonté de bousculer en permanence l’ordre établi. Ses débuts n’ont pas toujours été un long fleuve tranquille : de l’informatique bidouille dans les années 80 au lancement du minitel rose, l’homme d’affaires a souvent su anticiper les tendances et saisir des opportunités. Sur le plateau de « Hot Ones », on le voit sourire quand il repense à ses premiers coups d’éclat, ou lorsqu’il affirme « s’être battu » pour sa vision d’une entreprise audacieuse, parfois irrévérencieuse, mais toujours volontaire.

Le “rêve épicé” : devenir le plus grand

Au moment de clore l’émission, Kyan Khojandi interroge son invité : « Quand on peut tout faire, reste-t-il encore des rêves ? ». Émoussé par la brûlure de la dixième sauce, Xavier Niel reprend son souffle et lâche la phrase qui retient l’attention des internautes : « J’aimerais, dans les télécoms, qu’on soit le plus gros, qu’on soit dans plus de pays. » Il va même jusqu’à repousser d’éventuelles limites, indiquant que seul le nombre de nations existantes pourrait l’arrêter dans sa conquête. Rêve démesuré ? Provocation due à la montée de capsaïcine ? L’homme précise qu’il ne s’agit pas uniquement d’une quête de profit, mais bien d’un « jeu » dans lequel il prend plaisir.

Un défi mondial

Interrogé sur les moyens concrets pour atteindre cet objectif, Xavier Niel esquive la question en affirmant ne pas avoir de plan figé, mais plutôt une envie constante de s’étendre où l’opportunité se présente. De nouvelles prises de participation dans d’autres continents ne sont donc pas exclues. L’animateur ironise : « Même l’Antarctique ? » Et Niel rétorque, avec un sourire complice, que rien n’est impossible, mais qu’il y fait sûrement trop froid pour poser des infrastructures réseau. De quoi nourrir l’imaginaire d’un public déjà conquis par le parcours hors norme du milliardaire.

Une ambition à surveiller

Alors, Xavier Niel réalisera-t-il ce nouveau “rêve épicé” ? Les paris sont ouverts. Après tout, Free a déjà révolutionné le marché français du mobile en cassant les prix. L’entrepreneur a multiplié les investissements à l’international, tout en finançant des start-up (via Station F notamment) et en rachetant des parts dans des opérateurs historiques ailleurs en Europe. Il reste à voir si la conquête mondiale s’avère un fantasme nourri par l’euphorie du piment, ou un objectif véritablement inscrit au calendrier stratégique d’Iliad.

Xavier Niel n’a jamais manqué d’ambition, ni de sens de la provocation. Sur le plateau de « Hot Ones », il a confirmé son goût pour les défis, qu’ils soient gustatifs ou entrepreneuriaux. À voir s’il parviendra un jour à cocher toutes les cases de sa « to-do list » mondiale, et surtout, si son appétit d’expansion restera aussi insatiable que son envie de battre des records de sauces piquantes.

En attendant, les fans de Free et les amateurs de concurrence dans les télécoms peuvent se réjouir : le fondateur du groupe Iliad entend bien continuer à surprendre. Le tout, peut-être, avec un soupçon de piment supplémentaire.

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