Ce qui permet à M6 de conserver sa fréquence sur la TNT, tout comme TF1.
A croire que le PAF aime bien conserver ses habitudes et les cristalliser dans la naphtaline, en conservant les deux Groupes en place, à savoir TF1 et M6 et en éliminant le projet de Xavier Niel d’après les termes du communiqué publié par l’ARCOM.
Cette décision met un terme à l’aventure un peu folle et audacieuse initiée par Xavier Niel, ce qui a fait réagir celui-ci sur un ton décalé comme à son habitude et volontairement sarcastique sur Twitter.
Le changement c’est pas pour maintenant …
De son côté, le Groupe M6 a immédiatement réagi et exprimé sa satisfaction grâce à cette étape qui lui permet désormais « d’envisager avec sérénité la poursuite de la diffusion de ses programmes au service du public dans le strict respect de ses obligations » sans craindre de se trouver confronté à l’interruption de ses autorisations d’exploitation qui arrivaient à échéance le 5 mai et leur réattribution pour dix ans.
Alors bien évidemment, cette annonce n’est pas vraiment surprenante au regard de la frilosité ambiante et notamment celle des instances dirigeantes, qui ont du mal à quitter leur zone de confort et privilégient la sécurité au regard de l’impact qu’aurait eu un changement d’attributaire.
De côté de Xavier Niel, le projet était certes avant-gardiste, mais se voulait assez conservateur par rapport à ce qui fait l’ADN du fondateur de Free, qui avait trouvé un slogan adapté à celui-ci : « Faire passer les gens avant l’argent » et qui promettait moins de publicité et une large part à la création.
M6 aurait pu poursuivre sa route ailleurs, mais l’ARCOM s’est satisfait de ce qui lui a été présenté alors que l’Autorité mise en place l’an passé se voyait confier cette première procédure de réattribution depuis 1987, année de la privatisation de TF1 et du lancement de M6, l’ex petite chaîne qui monte, dans le PAF.
L’Arcom entend désormais régulariser une convention dont les termes devraient encadrer strictement les obligations et engagements de chacun.
« Cette convention devra être adoptée avant la délivrance d’une autorisation d’usage de la (fréquence), qui elle-même devra intervenir avant le 5 mai 2023 », a ajouté le régulateur pour préciser l’échéancier.