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En quoi la référence « battle rap » est-elle véritablement disruptive mais logique pour Free ?

La référence à une « battle de rap » avec SFR faite par Xavier Niel sur les réseaux sociaux est une allusion humoristique qui joue sur la rivalité historique entre Free et SFR dans le marché français des télécommunications. Cette allusion ne se limite pas uniquement aux tarifs ou au positionnement concurrentiel, mais s’inscrit également dans un contexte plus large de communication et de confrontation publicitaire entre les deux entreprises qui dure depuis surtout le lancement de Free Mobile.

En effet, depuis son entrée sur le marché, Free a bouleversé l’industrie des télécoms en France en introduisant des offres à très bas prix, comme les forfaits à 2 € et 19,99 €. Ces offres ont forcé les autres opérateurs, y compris SFR, à revoir leurs stratégies tarifaires pour rester compétitifs. La guerre des prix a souvent été comparée à un combat direct entre les deux opérateurs.

Du point de vue du positionnement marketing, Free a construit sa réputation en se positionnant comme un challenger disruptif face aux grands opérateurs établis comme SFR, créant une rivalité forte, souvent marquée par des campagnes publicitaires provocatrices et des déclarations publiques visant les concurrents.

La communication de Free : entre culture populaire et style propre

Xavier Niel et Free sont connus pour utiliser l’humour et la provocation dans leur communication. En évoquant une « battle de rap », Xavier Niel reprend des codes de culture populaire où les battles sont des affrontements verbaux créatifs et compétitifs, ce qui correspond bien à l’image de Free (mais aussi la sienne à titre personnel) qui aime très clairement se positionner comme une marque audacieuse et proche des jeunes générations.

Ce qui a été confirmé lors du lancement de la Freebox Ultra.

Les battles de rap sont populaires dans la culture urbaine et sont souvent utilisées pour montrer la supériorité ou gagner le respect, si on se penche sur leur genèse. En suggérant une battle avec SFR, Xavier Niel utilise cette image pour symboliser un affrontement d’idées et de stratégies entre les deux entreprises (même si on dirait qu’il en fait une affaire personnelle). Ce qui est forcément le cas depuis le départ, plus qu’avec Orange et Bouygues Telecom qui ne sont pas représentés par des leaders aussi emblématiques de Xavier Niel ou Patrick Drahi.

La référence aux conflits du passé n’échappera à personne

Free et SFR ont eu plusieurs altercations publiques, ce n’est un mystère pour personne, que ce soit à travers des échanges de critiques lors de conférences de presse ou via des campagnes publicitaires où l’un répondait à l’autre. Ces conflits médiatiques ont contribué à alimenter l’image de Free comme un outsider agressif prêt à défier le status quo.

Free a souvent critiqué les pratiques de facturation et les stratégies commerciales de SFR, se présentant comme une alternative plus transparente et favorable aux consommateurs.

Or, depuis quelques mois, sur la partie mobile, tant au niveau du déploiement que du recrutement ou encore de la fidélisation, les deux opérateurs sont au coude à coude.

Le signal lancé signifierait-il que la marque a encore quelque chose à démontrer pour casser encore plus le marché et définitivement prendre une longueur d’avance ?

Mais quelle résonance auprès du public ?

En évoquant une battle de rap avec SFR, Xavier Niel engage directement un public qui est familier avec ce genre de références et qui suit les actualités de l’industrie des télécommunications avec un intérêt quasi-sportif.

Et niveau sport, Xavier Niel semble s’y intéresser de plus en plus en élargissant le côté potentiellement bundle de son application Free Ligue 1 en changeant son nom pour Free Foot.

De telles déclarations humoristiques sont foncièrement conçues pour créer du buzz, attirer l’attention des médias et des consommateurs, et renforcer l’image de Free comme un acteur dynamique et provocateur du marché. Et ça marche … mais sur le fond, il ne faudra pas se rater car sur la forme, le nombre de codes envoyés est lourd en sens comme en hypothèses alléchantes.

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