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Impact de la directive NIS2 sur les opérateurs télécoms : une obligation de montée en puissance

Sécurité

Les opérateurs télécoms, déjà au cœur des infrastructures critiques de communication, seront parmi les acteurs les plus concernés par la mise en œuvre de la directive NIS2. Ce texte impose des exigences accrues en matière de cybersécurité, ce qui a des implications directes sur leurs opérations et leurs investissements. Les récents incidents chez Free et SFR illustrent les défis auxquels ces entreprises sont confrontées alors que la pression réglementaire est croissante.

Des exigences renforcées pour les opérateurs

La directive NIS2 place les opérateurs télécoms sous une surveillance accrue. Ces entreprises doivent pa conséquent se soumettre à un certain nombre d’obligations comme :

Prenons deux cas de figure :

Dans le cas d’un opérateur victime d’une attaque par déni de service (DDoS) ayant temporairement paralysé ses services, ce qui est pointé du doigt, c’est la vulnérabilité des infrastructures télécoms face à des menaces sophistiquées. L’obligation d’investir dans des solutions de mitigation de DDoS deviendra par conséquent critique sous NIS2.

Autre hyothèse, dans le cas d’une défaillance technique majeure affectant des millions d’utilisateurs, bien que l’incident ne soit pas directement lié à une cyberattaque, il peut être reproché un manque de résilience dans les systèmes critiques. La directive impose donc des plans de continuité d’activité (PCA) robustes, ce qui nécessitera des révisions coûteuses des architectures réseau.

Quels enjeux opérationnels et financiers ?

La mise en conformité avec NIS2 impliquera des dépenses importantes en matière de technologies de sécurité, de formations et d’audits. Pour certains opérateurs, cela aura forcément pour conséquence de peser sur leur rentabilité.

Avec l’obligation de notification rapide, tout incident sera rendu public, augmentant le risque de dommages à la réputation des opérateurs, comme on l’a vu avec Free ou bien encore SFR.

D’un point de vue concurrentiel, les acteurs les mieux préparés (souvent les opérateurs historiques) pourraient bien tirer parti de leur conformité rapide pour se différencier sur le marché. À l’inverse, les opérateurs émergents risquent d’être pénalisés par des coûts de mise en conformité disproportionnés.

Un virage conséquent pour le secteur

La directive NIS2 pousse les opérateurs à revoir leurs priorités stratégiques en mettant la cybersécurité au centre de leurs offres mais également, à collaborer davantage avec d’autres acteurs, notamment les fournisseurs de cloud et les organismes de cybersécurité, pour mutualiser les ressources et les expertises.

En d’autres termes, lesopérateurs télécoms doivent relever des défis considérables pour se conformer à NIS2, mais cette directive offre aussi une opportunité : celle de regagner la confiance des consommateurs et des entreprises en garantissant un niveau de cybersécurité jamais atteint auparavant.

Les récents incidents chez Free et SFR rappellent que l’enjeu n’est pas seulement réglementaire, mais stratégique pour l’avenir de leurs activités.

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