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Cybercriminalité : le FBI tire la sonnette d’alarme avec 2 000 plaintes par jour aux États-Unis

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La cybercriminalité ne faiblit pas de l’autre côté de l’Atlantique. Le dernier rapport annuel de l’Internet Crime Complaint Center (IC3) du FBI, publié le 23 avril 2025, révèle des chiffres alarmants : près de 860 000 plaintes déposées en 2024, soit plus de 2 000 signalements par jour pour des faits liés à des cyber-arnaques sur le territoire américain.

Entre fraudes en ligne, escroqueries sur les sites d’e-commerce, attaques par ransomware ou logiciels malveillants, le cyber-risque atteint des niveaux inédits, alimenté par la généralisation des usages numériques et les nouvelles capacités offertes par l’intelligence artificielle.

Une explosion de la cybercriminalité portée par l’IA

Le rapport du FBI signale une hausse de 33 % des actes de cybercriminalité par rapport à l’année précédente. Les préjudices financiers sont eux aussi vertigineux : 16,5 milliards de dollars auraient été dérobés aux citoyens américains en 2024. Un montant jugé largement sous-estimé par Cynthia Kaiser, directrice adjointe du numérique au FBI, qui précise que ces chiffres ne concernent que les cas effectivement déclarés.

Parmi les facteurs aggravants, les experts pointent les progrès récents en intelligence artificielle générative. Les arnaques par phishing automatiséusurpation d’identité via deepfake ou encore les arnaques sentimentales pilotées par IA se sont perfectionnées, rendant plus difficile leur détection par les victimes.

Les seniors, cibles privilégiées des cyber-escrocs

Le rapport du FBI met en lumière un phénomène particulièrement inquiétant : la vulnérabilité des personnes âgées. Les plus de 60 ans représentent à eux seuls 17 % des plaintes déposées, pour un total de 4,8 milliards de dollars de pertes financières. Pire, les attaques visant cette tranche d’âge ont augmenté de 43 % par rapport à 2023.

La démocratisation des smartphones et l’usage croissant des réseaux sociaux chez les seniors ouvrent la voie à des méthodes d’hameçonnage de plus en plus ciblées. Prétextes sentimentaux, promesses d’héritage, fausses aides techniques : les cybercriminels exploitent la naïveté perçue de cette population, souvent peu sensibilisée aux pièges du numérique.

Une urgence pour les autorités et les acteurs de la cybersécurité

Face à cette situation, le FBI pourrait intensifier dans les mois à venir ses campagnes de prévention et de sensibilisation, notamment à destination des publics les plus fragiles. Le rapport IC3 souligne que seule une partie des victimes osent déclarer les faits, par honte ou par méconnaissance des démarches possibles.

En France aussi, la cybermalveillance constitue une menace grandissante. Selon Statista, plus de 40 % des entreprises françaises affirment avoir déjà subi une attaque informatique, que ce soit par rançongiciel, phishing ou piratage de comptes.

La convergence des techniques frauduleuses, la montée en puissance de l’IA et le ciblage des personnes vulnérables imposent plus que jamais une vigilance accrue et des stratégies de cybersécurité adaptées.

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