La Ligue de Football Professionnel (LFP) a finalement trouvé un terrain d’entente avec Youtube. De menaces en plaintes, les deux sociétés ont eu des rapports pour le moins tumultueux, et ce n’est qu’au prix de nombreux compromis que la filiale de Google a obtenu les faveurs de la Ligue…
Dans une interview accordée aux Echos, le responsable juridique de la LFP, Jérôme Perlemuter, détaille les conditions d’une telle entente.
Selon lui, même si pour le moment, il est trop tôt pour parler d’accord de diffusion véritable, l’objectif était, pour la LFP, de faire en sorte que Youtube mette en place des systèmes de sécurisation des contenus ; chose que son premier partenaire, Dailymotion, avait fait promptement. Par la force des choses, Google a ainsi fini par céder :
« La LFP n’a pour le moment qu’un accord avec Dailymotion car il y a une démarche sur le long terme, avec la diffusion de résumés de matchs et le développement d’outils de protection. […] L’accord actuel avec YouTube n’est qu’une première étape, une condition préalable pour les considérer comme des acteurs à part entière de la diffusion d’images sur Internet. Il ne s’agit pas du tout d’un accord financier, simplement du développement d’outils de protection. »
Les systèmes de protection en question sont en fait des banques de données capables de détecter l’envoi d’une vidéo soumise au droit d’auteur, pour la rejeter. Rappelons que Dailymotion utilise le procédé de détection de l’INA : Signature, qui inclut de fait l’ensemble des contenus télévisés, là où Youtube exploite son propre algorithme. Une solution technique entre la LFP et Youtube serait actuellement en cours d’élaboration…