Le classement des 500 plus grandes fortunes professionnelles de France, établi chaque année par le magazine Challenges, place Xavier Niel, le fondateur de Free, en 12ème place de son classement 2011…
Avec une fortune estimée à 3,150 milliards d’euros, Xavier Niel (et sa famille) gagne 6 places par rapport à 2010, et se paye le luxe d’être également premier du classement à la tête d’une entreprise spécialisée dans le secteur des Télécoms (selon la classification établie par Challenges). On retrouvera ensuite Martin et Olivier Bouygues (et leur famille), en 22ème position du classement général…
Si Xavier Niel a rencontré le succès grâce à son entreprise Iliad-Free, qu’il détient toujours à près de 65%, il demeure encore loin du podium constitué de Bernard Arnault (LVMH, fortune estimée à 21,240 Md€), Gérard Mulliez (groupe Auchan, fortune estimée à 21 Md€) et Liliane Bettencourt (L’Oréal, fortune estimée à 17,5 Md€).
Le magazine s’interroge toutefois sur l’absence de succès en France du “giving pledge”, ce mouvement issu des USA où de grands milliardaires s’engagent à verser au moins la moitié de leur fortune à de grandes causes humanitaires lors de leur mort. « Ni Bernard Arnault, ni François Pinault, ni Xavier Niel, invités, ne se sont déplacés » lors du passage en France de Bill Gates, co-initiateur du mouvement (avec Warren Buffett).
Xavier Niel explique de son côté que les réglementations françaises sur la « réserve héréditaire » ne s’y prêtent guère : « on ne peut disposer que de 33% de son patrimoine avec deux enfants, et encore moins avec une plus grande famille ». Le créateur de Free dispose certes de sa propre fondation, mais fait toujours preuve à son sujet d’une communication pudique, typiquement hexagonale : « cela se fait, mais ça ne se dit pas, ce n’est pas un objet de communication », souffle-t-il à la rédaction de Challenges…