La perspective d’utiliser la technologie wifi pour couvrir les zones blanches, laissées pour compte de l’ADSL, était une des solutions privilégiées par les industriels et dirigeants politiques il y a quelques années. Aujourd’hui, elle montre ses limites…
Dans un article publié ce jour, Sud-Ouest revient sur une des zones où le wifi a été déployé à grande échelle pour parer à l’absence de haut débit.
« En 2009, la société Alsatis était choisie par le Conseil général pour résorber les zones blanches en Charente », raconte le journal. En pratique, cette connexion ne fait qu’accumuler les mécontentements : fiabilité et débit sont aux abonnés absents, tandis que les intermédiaires semblent impossible à contacter…
En plus des « coupures récurrentes » de la connexion, notamment en cas d’intempéries, les habitants de Vouthon, commune concernée par l’installation wifi, en sont réduits à laisser leur ordinateur allumé toute la nuit pour faire des mises à jour, en raison d’un trop bas débit.
Antoine Roussel, directeur d’Alsatis Telecom, reconnaît effectivement la possibilité d’une « congestion du réseau […] comme pour tous les débits partagés, ADSL compris ».
Mais ce n’est pas tout : les habitants remarquent également le prix particulièrement élevé de l’offre, « 29,90 € par mois pour un débit de 4 Mb/s », un prix allant jusqu’à 36,89 € par mois lorsqu’on y inclut les services de téléphonie. « Un nœud de raccordement à l’ADSL aurait coûté beaucoup moins cher », souligne un collectif d’utilisateurs, Sstop 16.
De son côté, le gouvernement a progressivement délaissé les solutions wifi pour les zones blanches, au profit d’accès satellitaires non moins onéreux…