Plusieurs sociétés de production cinématographique ont répondu à la consultation publique sur la numérisation des contenus. Au programme : peut-être une plateforme de VOD regroupant les films d’avant 1980…
Divers ayants-droits et sociétés de représentants ont répondu à l’appel du gouvernement : Gaumont, Pathé, la Cinémathèque française, TF1 Droits audiovisuels, Roissy Films (EuropaCorp), SNC, et la SACD. La numérisation du patrimoine français était au cœur des priorités et les films ne sont pas épargnés : selon les premières estimations, l’aide gouvernementale devrait permettre de numériser environ 13 000 films, noir et blanc et couleur, datant d’avant 1980. Coût de l’opération : 250 millions d’euros, dont 175 d’apport public…
Deux modes d’exploitation ont été envisagés pour les œuvres ainsi numérisées. Tout d’abord, l’exploitation en salles, en DVD et en télévision. Pour cela, les ayants-droits ont opté pour une numérisation en haute définition, plus précise mais également plus coûteuse.
Mais c’est surtout le projet d’une plateforme de VOD (vidéo à la demande) commune qui reste au centre des attentions. Cette structure, dont le FSN (Fonds de solidarité numérique) pourrait détenir une part et ainsi profiter des recettes générées, exploiterait les films du patrimoine français ainsi numérisés. En raison de son caractère “public”, un tel projet ne serait pas soumis à des exclusivités, et serait donc disponible à grande échelle sur PC, boîtiers ADSL, etc.
Seul grain de sable dans l’engrenage, la non-participation du Studio Canal, détenteur de droits sur de nombreux films mais également éditeur de la plateforme de VOD Canalplay, qui édite elle-même ses anciens films…
Source : La Tribune