Avec l’avènement de nouvelles technologies de diffusion telles que la 3D, les projections événementielles dans les salles de cinéma se sont multipliées : matchs de football, de rugby, mais aussi opéras et autres spectacles vivants. Une “concurrence” qui commence à faire peur au CNC…
France Télévisions ne pourra sans doute plus réitérer aussi largement son dispositif de sport en 3D au cinéma, pas plus que d’autres acteurs du milieu. Le gouvernement plancherait en effet sur un décret visant à privilégier la diffusion de films dans les salles de cinéma, à la demande de Véronique Cayla, présidente du CNC : « il est indispensable de réaffirmer la spécificité de la salle de cinéma, comme lieu consubstantiel à l’art cinématographique », interpellait-elle en mai dernier les pouvoirs publics.
Un décret visant à réduire les subventions des salles ne diffusant pas que des films, devrait donc paraître dans les prochains jours. Ces aides sont basées sur le nombre d’entrées réalisées par chaque cinéma. Un nouveau mode de calcul devrait être mis en place, où seul les films (fictions ou documentaires) seront complètement comptabilisés. Les entrées pour des spectacles vivants ou des téléfilms ne compteront plus que pour une demi-entrée chacune ; et les entrées pour les diffusions d’événements sportifs ne seront plus du tout prises en compte.
En outre, les grandes salles de cinéma (multiplexes) ont conclu de nouveaux engagements, visant à réduire ce type de projections à certains jours ou à un certain nombre afin de ne pas handicaper la diffusion de films. Cet accord devrait être ratifié par le CNC avant la fin de l’année.
Voilà qui ne devrait pas faire plaisir à tous les acteurs du marché : de florissantes nouvelles sociétés se consacrent en effet spécifiquement à ce type de projections, comme Ciel Ecran, rachetée par une filiale de Gaumont et Pathé, et Côté Diffusion, créée par CGR Cinémas,
Source : La Tribune