L’utilisation de la technologie VDSL2, véritable arlésienne des télécoms, pourrait être enfin autorisée sur nos lignes téléphoniques à l’automne par un comité d’experts pour les boucles locales cuivre et fibre optique, selon l’Arcep (Autorité de régulation des télécoms).
Jean-Ludovic Silicani, président de l’Arcep, l’affirme dans des propos recueillis par Edition Multimedi@ : « le Comité d’experts doit rendre un avis favorable à l’automne », sauf imprévu « peu probable ». Ce comité est « indépendant », mais nommé par l’Arcep.
Sitôt l’autorisation prononcée, les opérateurs pourront recourir au VDSL2 pour commercialiser de nouvelles offres ou améliorer les offres existantes. « Rien d’autre n’est nécessaire. Les déploiements de cette technique peuvent démarrer immédiatement après, à condition de respecter les modalités d’emploi préconisées », confirme Catherine Mancini, présidente du comité d’experts.
Attendu tant par les clients que par les FAI, et déjà en cours de beta-test chez Orange, le VDSL2 permet une montée en débit conséquente (jusqu’à 50 à 100 Mbps contre les quelques 25 Mbps maximum offerts par notre ADSL2+), et une amélioration de l’upload des utilisateurs si les opérateurs en font le choix.
La technologie nécessite cependant des lignes téléphoniques courtes pour s’exprimer à son plein potentiel : pour être efficace, le déploiement du VDSL2 doit s’accompagner de la mise en place de sous-répartiteurs se rapprochant au plus près de l’abonné. Un tel projet de montée en débit est, d’ores et déjà, soutenu par France Telecom ainsi que Free. À terme, il profiterait à tous, y compris aux abonnés plus isolés en zone rurale ; il serait possible de « fournir des débits de plus de 10 Mbit/s à plus de 90% des lignes » raccordés à un sous-répartiteur, que ce soit en VDSL2 ou en ADSL2+ pour les plus éloignés.