C’est incontestablement l’information de la journée. Rafika Rezgui, l’une des porte-parole du Parti Socialiste, a démissionné de ses fonctions ce lundi après des accusations de conflit d’intérêts parues dans Le Point.
Le 19 avril dernier, LePoint.fr publiait un article dans lequel le journal dénonçait la nomination de Rafika Rezgui comme porte-parole du PS. L’accusation est simple et directe : celle-ci se trouve être, en parallèle, directrice des services extérieurs chez Bouygues Telecom !
Le Point va plus loin en affirmant que le lobbying de Rafika Rezgui au sein du parti majoritaire est délibéré : « son travail consiste à nouer des contacts avec les élus notamment et ainsi de constituer un réseau favorable aux intérêts de » Bouygues Telecom, leur confirme une source parlementaire. Une information confirmée, pour partie, par la principale intéressée : « je n’assure pas directement de rendez-vous avec les élus, mais je coordonne des équipes en charge d’informer les élus. Je suis dans une direction opérationnelle », affirme-t-elle lors de la publication de l’article initial.
Alors que le gouvernement a pris parti, à plusieurs reprises et de façon assez indiscutable, position en faveur de Bouygues Telecom contre son opposant Numericable dans le cadre du rachat de SFR, l’information tombe mal pour le pouvoir en place.
Ce lundi, soit un peu plus d’une semaine après la révélation de ces informations par Le Point, le Parti Socialiste annonce la démission de Rafika Rezgui de son poste de porte-parole, pour « répondre en toute liberté aux accusations de conflit d’intérêts dont elle fait l’objet et dont elle récuse entièrement la teneur », affirme sobrement un communiqué.
Source (article initial du 19 avril) : Le Point