Le réseau cuivre (déployé par l’opérateur historique, utilisé pour la téléphonie puis pour les actuels technologies xDSL) pourrait faire prochainement l’objet d’une extinction progressive, par territoires, pour forcer la transition vers le FTTH (fibre optique) et éviter la cohabitation de deux réseaux aux vocations similaires.
L’Arcep (Autorité de régulation des télécoms) s’est déclarée favorable à une telle extinction planifiée sur un horizon de 10 à 15 ans, en novembre dernier.
Le gouvernement a décidé de nommer une mission, chargée de définir et d’encadrer les modalités d’extinction du réseau cuivre en France. Cette mission débutera ses travaux début juillet. Celle-ci sera présidée par Paul Champsaur, un ex-président de l’Arcep, et rassemblera des sénateurs, députés, économistes et autres personnalités de l’industrie (parmi lesquels Franck Esser, ex-PDG de SFR).
La nouvelle est saluée par l’Avicca (Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel) qui rappelle, en citant les propos de Fleur Pellerin (ministre déléguée à l’Économie numérique), que « la coexistence prolongée de réseaux à haut débit et à très haut débit est susceptible, à court et moyen termes, de freiner la progression du très haut débit » alors même que « la boucle locale cuivre montre aujourd’hui ses limites et ne semble pas à même de répondre aux besoins croissants en débit de la population, ni de soutenir le développement de l’économie et tout particulièrement de l’économie numérique ».
À l’heure où les opérateurs semblent consacrer plus d’efforts au déploiement du VDSL2 (qui utilise toujours le réseau cuivre et ne concerne qu’une très faible proportion de lignes sur le territoire), l’Avicca juge nécessaire cette mission d’encadrement sur l’extinction programmée du cuivre.