Le syndicat patronal des professionnels de la relation client, le SP2C, a publié jeudi un communiqué dans lequel il affirme que l’arrivée de Free Mobile « menace des milliers d’emplois dans le secteur de la relation client en France ».
En quelques paragraphes, le syndicat estime que suite à l’arrivée de Free, les opérateurs historiques se retrouveront dans « l’obligation » d’opérer « des coupes budgétaires drastiques dont les centres d’appels sont les premiers concernés ». À la louche, le SP2C prédit des « conséquences désastreuses en matière d’emploi » et souhaite initier une véritable « prise de conscience »…
L’arrivée de Free menace des milliers d’emplois dans le secteur de la relation client en France.
Le syndicat des professionnels des centres de contacts (SP2C) craint une dégradation de la situation du secteur de la relation client à distance.
Notre industrie qui emploie près de 64.000 salariés en France (principalement en région) va subir de plein fouet les conséquences de l’arrivée d’un nouvel opérateur télécom et de son modèle économique. Il déstabilise les opérateurs historiques qui sont dans l’obligation d’effectuer des coupes budgétaires drastiques dont les centres d’appels sont les premiers concernés.
A l’inverse du SP2C et de la profession qui depuis des années œuvrent à valoriser les métiers de la relation client et le sens du service, l’arrivée de Free constitue une destruction de valeur considérable.
S’il n’appartient pas au SP2C de juger de la valeur économique et fiscale détruite par ce nouvel acteur, il est revanche de son devoir de signaler les conséquences désastreuses en matière d’emploi.
La pression sur les prix ainsi que la négation du service peuvent se traduire par des destructions d’emplois très importantes dans les mois à venir. Cette situation est d’autant plus préjudiciable et alarmante que le secteur de la relation client a souvent été malgré la crise un secteur en croissance et créateur d’emplois en France.La relation client a un prix. Les opérateurs historiques avec les professionnels du métier ont investi depuis des années afin d’offrir à leurs clients un service de qualité. Pour rappel les salaires représentent près de 75% des couts directs dans nos entreprises. L’équation économique déjà fragilisée par la crise risque de devenir dangereuse pour l’ensemble de nos salariés français.
Dans un esprit de responsabilité partagée nous alertons l’ensemble des parties prenantes pour qu’une prise de conscience intervienne.
Ce n’est pas la première fois, et probablement pas la dernière, que le spectre du chômage est utilisé face à Free. Un syndicat de cadres, la CFE-CGC UNSA Télécoms, s’est déjà attaqué à plusieurs reprises à Free, avec une certaine mauvaise foi. La création d’emplois chez Free Mobile n’est que rarement prise en compte dans ces pamphlets à l’objectif discutable…