Les fabricants d’IP pirates ont encore frappé
Face au dispositif de la Hadopi et avant même sa mise en place officielle, quelques petits malins ont trouvé le moyen de tromper le système en incorporant de nombreuses fausses IP dans les clients d’un fichier torrent (ce qui s’appelle du torrent poisoning).
Le principe est simple et redoutablement efficace : un petit logiciel, poétiquement baptisé Seedfuck, se charge de se connecter à un ou plusieurs trackers torrent (protocole d’échange P2P parmi les plus utilisés), puis de générer de la fausse activité à partir d’adresses IP factices.
S’il ne dérange aucunement les véritables utilisateurs de ce torrent, ce système va néanmoins drastiquement compliquer la tâche à la Hadopi qui se retrouvera alors à surveiller des tas de « faux clients » disposant de fausses IP (plusieurs centaines par minute)… et pour peu que Seedfuck soit largement mis en place, le nombre de faux positifs deviendra rapidement ingérable, même pour une « Haute » autorité.
Pour le sport, il est également possible de définir manuellement une liste d’IP de son choix, et ainsi de faire passer le domicile de votre voisin (ou le Palais de l’Elysée), pour un repaire de vils pirates ! Voilà qui vient démontrer, une fois de plus (et d’une manière particulièrement efficace) que l’IP ne peut pas constituer une donnée nominative ni une preuve suffisante…
Seedfuck est d’ores et déjà disponible en Mono et porté sur plusieurs plateformes, y compris Windows. Gageons que si son existence remonte jusqu’aux oreilles des plus grands médias, la Hadopi risque d’avoir du mal à se mettre en place un jour…
Source : Bluetouff