Le géant du web fait l’objet d’une enquête de la part de la Commission européenne, pour abus de position dominante présumé sur son moteur de recherche.
Google profiterait-il de sa situation pour mettre en avant ses propres services sur son moteur de recherche, au détriment de la concurrence ? C’est en tout cas ce que pensent trois sociétés Ciao, Foundem (comparateurs de prix) et eJustice.fr (moteur de recherche spécialisé). S’estimant lésées par Google, celles-ci ont déposé une plainte auprès de la Commission en début d’année.
Ainsi que le rapporte Numerama, une enquête sur le comportement du moteur de recherche a donc été ouverte : « l’ouverture de la procédure formelle fait suite au dépôt par des fournisseurs de service de recherche en ligne de plaintes selon lesquelles leurs services seraient pénalisés dans les résultats de recherche payants et gratuits de Google. Les plaintes allèguent également que Google favoriserait ses propres services », fait savoir la Commission dans un communiqué.
L’Union européenne devra définir si Google pratique bien une mise en avant volontaire de ses produits, en rabaissant les services concurrents, dans les résultats de son moteur de recherche.
Il n’en reste pas moins que Google tient à garder ses algorithmes de recherche secrets. La Commission devra donc s’appuyer exclusivement sur les résultats dont elle dispose pour juger si, oui ou non, les services internes à la firme bénéficient d’une mise en avant “anormale”.
En parallèle, la firme californienne est également accusée d’avoir exercé des manipulations sur les prix à payer sur sa régie publicitaire. Sur ce point aussi, la Commission devra se prononcer. Elle cherchera notamment à savoir si des clauses d’exclusivité existent entre Google et ses annonceurs. La tâche s’annonce périlleuse…