Alors que la suppression de la publicité sur le groupe France Télévisions aurait dû profiter aux deux grandes chaînes privées, bénéficiant alors d’un regain d’attrait vis-à-vis des annonceurs, il semblerait finalement que le résultat ne soit pas à la hauteur de leurs attentes…
Depuis le début de l’année 2009, les chaînes publiques ont cessé la diffusion de publicité de 20h à 6h du matin. Cette mesure avait, à l’époque, été perçue comme un véritable cadeau fait aux géants de la télévision privée, notamment les deux grosses historiques : TF1 et M6. Elle avait, en outre, été accompagnée d’un assouplissement des règles, permettant aux télévisions privées de diffuser plus de publicité en soirée pendant les films et téléfilms.
Pourtant, le bilan n’est pas à la hauteur des espérances. Tandis que les recettes de France Télévisions en journée sont plus élevées que prévu, les chaînes privées n’estiment pas avoir bénéficié d’améliorations notables des revenus publicitaires. Cependant, en contrepartie, elles doivent désormais payer la taxe France Télévisions, à 3% (temporairement réduite à 0,75% jusqu’à la fin de l’année).
Face à cette situation, TF1 déplore l’instauration possible d’un report de la suppression totale de publicité sur l’audiovisuel public, injustifié selon lui puisque le groupe FT est « dans une forme resplendissante avec des recettes passées de 2,6 milliards d’euros à 2,8 milliards, tandis que celles de TF1 et de M6 ont parallèlement été ramenées de 1,7 milliard à 1,42 milliard pour la première et de 650 millions à 606 millions pour la seconde ». La première chaîne envisage même de « demander une suppression de la taxe France Télévisions, puisque c’est France Télévisions qui bénéficie de l’effet d’aubaine » selon Nonce Paolini, PDG de TF1.
Source : Les Echos