Le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) dresse un premier bilan des temps de parole et d’antenne dans les médias, lors de la première partie de la campagne présidentielle (du 10 au 21 avril).
Trois mauvais élèves se distinguent, à l’issue de cette première période d’observation. Deux chaînes d’information en continu (BFMTV et CNews) et une radio (France Inter) ont écopé d’une mise en garde, pour « manquement caractérisé » au strict principe d’égalité des temps de parole, durant cette période.
Le communiqué n’apporte aucune précision sur la nature précise des reproches adressés par le CSA. Les relevés des temps de parole, disponibles en ligne, permettent toutefois d’observer sur les deux chaînes un déséquilibre favorisant les candidats les plus populaires dans les sondages, au détriment des autres. Sur CNews, des candidats comme Nathalie Arthaud, François Asselineau, Jacques Cheminade, Nicolas Dupont-Aignan ou Jean Lassalle voient leur temps de parole considérablement réduit, parfois d’un rapport allant du simple au double face aux plus exposés (Benoît Hamon, François Fillon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron).
Radio Classique écope d’une mise en demeure
Les Sages ont également émis une mise en demeure à l’encontre de Radio Classique, qui n’a pas respecté la période de réserve imposée la veille et le jour du scrutin. Pendant ces deux jours, les candidats et leurs soutiens sont tenus au silence et les médias se doivent de faire respect ce silence strict. Or, la radio a diffusé à deux reprises sa chronique « Les mots de la philo » le samedi 22 avril, présentée par Luc Ferry, soutien connu d’un candidat. Durant sa capsule, l’animateur et homme politique a également critiqué les propos tenus par un autre candidat.
Même si le bilan peut sembler bien terne, le CSA tient à préciser que « d’une manière générale », les médias ont fait « les meilleurs efforts pour respecter les règles législatives applicables » durant cette première période de campagne.