Stéphane Richard, PDG d’Orange, s’est exprimé mardi sur l’impact de Free sur le marché à l’occasion de l’assemblée générale de l’Electronic Business Group (EBG), qu’il préside également.
S’il reconnaît que l’arrivée de Free Mobile est « une bonne nouvelle pour le consommateur », qui lui aura permis de bénéficier de « baisses de prix et (…) cela va continuer », Stéphane Richard ne pense pas qu’il soit possible de dresser un véritable bilan avant, au moins, « encore deux ou trois ans ».
Il invite tout particulièrement à se pencher sur le sort réservé aux opérateurs déjà en place : « aucune entreprise ne peut perdre la moitié de sa marge sans s’adapter et considérer un certain nombre de mesures qui ne seront pas positives » comme sur l’emploi (centres d’appels) et les investissements.
« Je conteste avec force cette idée que l’on est sorti du Moyen Âge pour arriver à l’époque moderne grâce à l’arrivée du quatrième opérateur », tempête-t-il, contestant la vision selon laquelle Free aurait « permis [au secteur] de passer de l’ombre à la lumière », ou serait un « Zorro venu libérer le consommateur opprimé par les méchants opérateurs ». Pour lui, l’argumentaire de Xavier Niel est « sympathique, populaire et un brin démago, mais [il] ne correspond pas à la réalité. (…) Cette position me hérisse un peu le poil ».
Source : Le Point