Vos papiers !
La SPPF, Société civile des Producteurs de Phonogrammes en France, s’en est à son tour prise à Free, dénonçant son
« manque de coopération » pour son refus d’envoyer les e-mails d’avertissement Hadopi.
Décidément, on ne les arrête plus. Les ministres, concurrents, et organismes de représentation des ayants-droits déchaînent leur colère à l’encontre de Free. Les noms d’oiseau ont ainsi fusé en seulement quelques jours : le SNEP l’accusait ainsi de « racolage » auprès des pirates, tandis que l’Hadopi en faisait un « preneur d’otages ».
Nathalie Kosciusko-Morizet a estimé que cette attitude n’était pas surprenante : « c’est leur marque de fabrique, c’est quasiment leur slogan »… Frédéric Mitterrand, lui, s’est contenté de dénoncer une attitude « inacceptable ».
La revue de presse peu élogieuse s’alourdit un peu plus avec la toute fraîche déclaration de la SPPF. L’organisme, qui salue la mise en œuvre de la réponse graduée, dénonce le « manque de coopération de Free », une attitude « inacceptable » propre à créer une « situation de concurrence déloyale par rapport aux autres opérateurs ».
« Les détracteurs de la “réponse graduée” continuent à se comporter comme si cette loi portait une atteinte insupportable aux libertés individuelles et que les dommages considérables provoqués par le téléchargement illégal sur la production musicale en particulier ne devaient pas être pris en considération », poursuit la SPPF, décidément très en verve.
« Free continue de se comporter comme le “passager clandestin” d’Internet », assène-t-elle finalement.
On se permettra tout de même de rappeler qu’Internet est un grand réseau mondial, ouvert à tous par définition. La notion de “passager clandestin”, même si elle n’est prise qu’au sens purement économique du terme, semble au mieux maladroite, au pire totalement inadéquate. On constatera toutefois que ce n’est pas la première fois que la SPPF s’en prend spécifiquement à Free…