Un discours emprunté
Nicolas Sarkozy a réuni la presse à l’Élysée pour présenter, ce lundi 27 juin au matin, un premier bilan de son grand emprunt national mis en place en 2009. Notamment attendu au tournant sur le volet numérique, le président de la République est resté plutôt évasif…
Sarkozy a tout d’abord rappelé les priorités du grand emprunt, et la répartition des quelques 35 milliards d’euros alloués au projet :
L’économie numérique arrive en fin du classement, avec un budget de 4,5 milliards d’euros.
Si la « gravité de la crise » économique a été sous-estimée, selon le président, celui-ci a toutefois garanti qu’une « vingtaine de milliards d’euros auront été engagés », soit les deux tiers du budget total, d’ici la fin de l’année 2011… dont 610 millions pour l’économie numérique.
Ce sujet n’a toutefois pas eu la part belle lors de la session de questions-réponses du président, les journalistes ayant préféré se focaliser sur des questions d’actualité (nucléaire, épreuve du bac, remaniement, présidentielles, etc.).
Nicolas Sarkozy a toutefois évoqué la question du financement du très haut débit, au centre de toutes les préoccupations pour les acteurs du numérique. Évoquant un équilibre difficile à trouver entre le public (collectivités) et le privé (opérateurs), il a réaffirmé sa volonté de généraliser le très haut débit en France. Sans plus de précisions, le président a évoqué un objectif vague mais ambitieux de 70% de couverture du territoire en très haut débit (fibre optique ou autres) en 2020.
Rappelons que le plan Très haut débit dévoilé l’année dernière par le sénateur Hervé Maurey fixe un objectif de 100% de couverture du territoire en THD (là encore, toutes technologies confondues) « à l’horizon 2025 »…