Répétez après moi : « ceci n’est pas un bridage… »
Les récents problèmes de débits rencontrés par les internautes français sur YouTube ont fini par interpeller la presse nationale, qui se penche sur le sujet. Les Échos tentent de décrypter la situation…
Le journal n’hésite pas à s’appuyer sur l’article publié en début de semaine par le blogueur Korben : si les FAI ne semblent pas dégrader volontairement le service, ils ne font en revanche rien pour augmenter la capacité de leur connectivité avec le géant américain Google et laissent ainsi « pourrir » la situation.
Le journal a donc pris contact avec les opérateurs afin d’en savoir plus. Côté Free, sans surprise, le discours est le même que celui que nous avions précédemment relayé : « il n’y a pas la moindre restriction d’accès à YouTube sur notre réseau, pour Free comme pour Alice, ni d’ailleurs d’entente avec les autres opérateurs ». Si problème de débit il y a, ce n’est donc pas suite à un acte volontaire de la part de l’opérateur.
On apprend également que, chez SFR, « on a cessé d’accroître la taille du tuyau en provenance directe de Google l’année dernière, mais on garantit que le trafic est fluide ». Pas question de mettre en place le moindre bridage puisque la saturation est encore loin d’être au rendez-vous ! Un sentiment partagé par Orange : « nous n’observons aucune saturation particulière ».
SFR comme Orange évoquent cependant la possibilité que le problème vienne directement de Google : « il est possible que certaines vidéos bloquent du côté des serveurs de Youtube si elles sont très demandées », suggère un responsable d’Orange, avant d’ajouter : « nous travaillons avec Google dans le respect de la net-neutralité, sans priorité de services, sans qualité de service différenciée pour les uns et les autres ».
Google ne pense pourtant pas être à l’origine du souci non plus : « nous avons fait nos propres tests et cela marche. Il peut y avoir sporadiquement des points de congestion, mais nous avons déployé des serveurs caches pour fluidifier le débit ».
En bref, comme évoqué dans le titre de l’article des Échos, « Google et opérateurs se renvoient la balle »…