Les équipementiers télécoms voient leur activité freinée, depuis fin 2009, par une importante pénurie de composants électroniques. Une mauvaise anticipation de la reprise après la crise de 2009 serait à l’origine de cette situation.
Après une année 2009 morose, les opérateurs ont repris leurs investissements, notamment dans le domaine de l’Internet mobile (3G), gourmand en équipements spécifiques. Néanmoins, ce regain d’activité n’avait pas été anticipé suffisamment à temps par les principaux équipementiers (Cisco, Ericsson, Alcatel-Lucent…) chez qui le moindre petit retard dans les prévisions entraîne des mois de retard supplémentaires dans les commandes auprès des fournisseurs de composants électroniques, eux-mêmes disposant de stocks insuffisants de matière première, etc.
Résultat : c’est l’ensemble du marché qui se retrouve décalé. Chez Orange et SFR, des plans de rétablissement progressifs ont dû être négociés avec les équipementiers (respectivement Cisco pour le premier, et Ericsson et Alcatel-Lucent pour le second). Tant sur les réseaux fixes que mobiles, en tout état de cause, le problème devrait avoir été dissipé d’ici un trimestre.
Les principaux équipementiers chinois, Huawei et ZTE, ne sont pas touchés par le problème. Huawei n’a pas subi de réel besoin de baisser sa production en 2009, à l’inverse de ses concurrents ; ZTE, bénéficiant du même essor, bénéficie en outre de ses propres usines de composants pour une réactivité accrue…
Nokia Siemens Networks, principal équipementier de Free Mobile, ne semble pas non plus rencontrer ces difficultés d’approvisionnement (mais refuse de s’exprimer sur ce sujet) ; il y a donc peu de risque que cette pénurie se transforme en épine dans le pied du nouvel arrivant, actuellement en pleine phase de déploiement de son réseau.
Source : Les Echos