Cet article sera accessible au Japon dans quelques heures 😉
Vous connaissez forcément l’inénarrable Pascal Nègre, président d’Universal Music France, ainsi que du SNEP, le Syndicat national d’édition phonographique.
Connu pour ses prises de position radicales anti-piratage, il s’est récemment illustré à nouveau au micro du podcast Cisco diaLog, à propos de la loi Hadopi (instaurant notamment la riposte graduée).
Interviewé par François Sorel et Jérôme Colombain, M. Nègre utilise pour défendre la mesure de riposte graduée des propos pour le moins… surprenants.
Ainsi, selon lui, les internautes seraient déjà étroitement surveillés (par Universal ? par la SNEP ?) et les adresses IP collectées.
P. Nègre : On est en train de parler d’un système qui existe déjà depuis fort longtemps. Qui a été approuvé par la CNIL. […] On repère déjà effectivement les gens qui mettent en ligne d’une manière illégale. On repère les adresses IP. […] il y a déjà eu 300 coupures d’accès.
Mais ce n’est pas tout, car lorsque le journaliste François Sorel interroge Pascal Nègre au sujet du caractère mondial d’internet, et donc du fait que des gens continueront à partager des fichiers depuis l’étranger, celui-ci nous livre une définition toute personnelle du fonctionnement d’Internet et du P2P.
P. Nègre : Dieu merci, c’est pour ça que le Peer-to-Peer fonctionne, c’est que quand vous cherchez un titre, Dieu merci, il est pas très loin de chez vous. Parce que si vous allez le télécharger au Japon, avant que vous atteigniez le Japon et qu’il revienne, vous allez mettre trois jours avant de le télécharger.
Les technophiles que vous êtes savent bien qu’internet permet d’envoyer des données d’un bout à l’autre de la planète en l’espace de quelques millisecondes. Si de telles approximations et croyances sont acceptables de la part d’un utilisateur lambda, elles le sont beaucoup moins de la part d’un haut représentant de la lutte anti-piratage…
propos recueillis depuis le podcast Cisco diaLog n°91 – via l’article de PC INpact