La chaîne Numéro 23 fait l’objet d’une enquête préliminaire, portant sur des accusations de corruption autour de l’attribution de son canal TNT en 2012.
Bien qu’elle fasse bonne figure, avec une jolie grille de rentrée, Numéro 23 continue d’être mise en cause pour les conditions troubles entourant l’acquisition de sa fréquences TNT et sa vente à NextRadioTV.
Elle est citée dans une affaire portant sur les modalités d’attribution de son canal. Une enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet national financier, suite à une plainte contre X déposée par le groupe Fiducial. Ce dernier, avec son projet de chaîne D-Facto, était concurrent de Numéro 23 lors de l’attribution de canaux TNT par le CSA, en 2012. Il dénonce, aujourd’hui, des faits présumés de trafic d’influence, et de corruption. La chaîne aurait porté plainte, en retour, contre Fiducial pour dénonciation calomnieuse.
En parallèle, Numéro 23 continue de faire l’objet d’une enquête, parlementaire cette fois. Là encore, ce sont les conditions d’attribution d’une fréquence à la chaîne, et les modalités de sa vente, qui sont en cause.
Une chaîne rescapée de la catastrophe
Ces accusations ne sont pas nouvelles. Au mois d’octobre, le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) décidait d’abroger l’autorisation d’émettre de la chaîne : une mesure drastique, jamais vue auparavant. Les dirigeants de la chaîne étaient accusés d’avoir spéculé sur la fréquence TNT gratuitement délivrée par les autorités, juste pour mieux pouvoir revendre au groupe NextRadioTV pour 90 millions d’euros. Sa diffusion aurait dû cesser le 30 juin 2016.
Finalement, en mars, le Conseil d’État a prononcé l’invalidation de la décision du CSA. Estimant que le raisonnement du Conseil des Sages, fondé ou pas, ne s’appuyait pas sur des preuves suffisamment solides, il a mis fin à la menace qui planait sur la tête de la 23ème chaîne.
Source : Les Échos