Hier soir, face à Nicolas Demorand sur Europe 1, Nathalie Kosciusko-Morizet est revenue sur le projet de hausse de TVA sur les forfaits triple play, sur l’attitude des opérateurs ainsi que sur les propos de la Commission européenne.
Alors que le gouvernement est accusé, en particulier par Free, de se servir de la Commission européenne comme d’un « prétexte » pour augmenter la TVA (une théorie a priori officiellement confirmée par Bruxelles), NKM continue à défendre sa théorie en présentant l’augmentation comme un impératif émanant de la Commission.
De même, selon elle, une augmentation des tarifs n’est pas nécessaire : « si les opérateurs veulent augmenter leurs tarifs, ils peuvent le faire, c’est leur liberté commerciale. Mais ils ne vont pas mettre ça sur le gouvernement ».
En guise de solution, la ministre continue à défendre l’idée d’un « découplage » strict des offres avec d’un côté la télévision et de l’autre Internet et la téléphonie, arguant que cela se ferait même dans l’intérêt du consommateur puisqu’un certain nombre d’entre eux payent une part TV alors qu’ils ne peuvent pas en bénéficier pour des raisons techniques : « il n’y aura plus cette espèce de vente forcée des forfaits télé […] ça fera un tarif [Internet] à 15 euros, ça sera très avantageux par rapport à ce qu’il y a aujourd’hui ».
NKM accuse finalement les opérateurs de n’avoir pas répercuté sur les tarifs la baisse de TVA sur la télévision quand celle-ci a été mise en place… sans préciser que cette baisse s’est accompagnée de contreparties rendant difficilement possible une baisse directe des tarifs, notamment la taxe Cosip. De même, cette taxation réduite sur le service TV ne s’est pas mise en place de manière identique pour tous les FAI ; Free, par exemple, en bénéficie depuis le lancement de son offre triple play…