Je t’aime, moi non plus
Ce n’est pas vraiment un secret : Nicolas Sarkozy n’a jamais vu d’un très bon œil l’arrivée d’un quatrième opérateur mobile en France, en particulier Free Mobile — à la différence de son Premier ministre François Fillon.
Le président sortant n’apprécie pas toujours la personnalité forte de Xavier Niel, fondateur de Free ; en 2010, il avait d’ailleurs tenté d’intervenir lors du rachat du Monde en téléphonant à l’ancien directeur du journal, pour tenter de le convaincre de ne pas céder le titre à un « homme du peep-show ». En vain.
Plus récemment, Nicolas Sarkozy a de nouveau exprimé son désaccord avec les méthodes du trublion, lors de son discours à la tribune des agriculteurs du FNSEA, le 29 mars 2012 à Montpellier.
Il s’en est d’abord pris à la Commission européenne, jugé trop pro-concurrentielle : « ils ont pensé uniquement à la question du consommateur », a-t-il dénoncé. Il a ensuite dressé un portrait très personnel du marché de la téléphonie mobile, dans lequel il accuse à demi-mot Free Mobile d’être responsable d’une baisse de la qualité de service ainsi que de pertes d’emploi sur le secteur : « il y a quatre opérateurs aujourd’hui, qui licencient tous parce que les prix se tirent vers le bas, c’est la qualité de service qui va être pénalisée et c’est l’emploi qui va être pénalisé »…
Ces propos avaient été peu relevés dans les médias, souligne Charlie Hebdo qui rapporte l’information dans ses colonnes.