En pleine campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy ravive l’idée, maintes fois évoquée au cours de son quinquennat, d’une taxe sur les plus grands acteurs étrangers du net, aussi surnommée « taxe Google ».
Le candidat sortant, dans un entretien fleuve consacré au Point, évoque la possible création d’une taxe destinée à assujettir les sociétés qui exercent d’importantes activités en France sur Internet, mais échappent à la fiscalité du pays. Il souhaite « un impôt représentatif de leurs activités dans notre pays ».
Nicolas Sarkozy envisage deux pistes différentes : « une taxe sur la publicité en ligne », qui se rapprocherait alors du premier projet de taxe Google — abandonné car jugé plus handicapant pour les petites entreprises françaises que réellement productif, ou bien « l’assujettissement à l’impôt sur les sociétés – quitte, dans ce dernier cas, à renégocier certaines de nos conventions fiscales ».
Dans ce second cas de figure, il faudrait envisager une révision en profondeur des règles sur la fiscalité adoptées à l’échelle européenne dans l’Union. Des sociétés comme Microsoft, Google et Facebook ont implanté leurs sièges européens en Irlande, où elles payent déjà leurs impôts. Ce qui ne résoudrait pas le problème de firmes telles Apple, ayant fait le choix de s’installer au Luxembourg.
Nicolas Sarkozy défend pourtant son projet dont il met en avant qu’il pourrait contribuer « au financement de la création, ainsi qu’à celui des investisssements dans les réseaux, qui sont aujourd’hui supportés exclusivement par nos fournisseurs d’accès ». Google financera-t-il pour autant la fibre optique française de 2015 ? Rien n’est moins sûr…
Source : Le Point, via Le Monde