Dans le cadre de ses interviews vidéo, en prélude à un grand colloque ayant pour thème la neutralité des réseaux, l’Arcep a interrogé Giuseppe de Martino, président de l’ASIC (Association des Services Internet Communautaires) et Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir…
Giuseppe de Martino place clairement l’internaute en simple spectateur, ne faisant qu’accéder à des plateformes de services, mais absolument pas acteur lui-même. Il estime que l’ASIC a son mot à dire dans le débat public sur la neutralité des réseaux et va même jusqu’à s’interroger : « pourquoi, au nom du développement du réseau, nous qui fournissons des services qui attirent tellement de personnes, ne bénéficierions nous pas d’une partie des subventions et redevances touchées par les opérateurs ? »
Alain Bazot, quand à lui, a une approche beaucoup plus concrète de la net-neutralité, exposant quelques principes de base (reprenant la notion de « tuyaux » et de « contenus »), et estimant que « l’Arcep pourrait avoir ce rôle de veiller à ce qu’il n’y ait ni discrimination, ni régulation sans avoir prouvé qu’elle était nécessaire ». Il demande qu’en cas d’accès à un réseau limité (notamment dans le domaine de la 3G), le consommateur en soit informé de manière transparente, prenant pour exemple l’aspect trompeur de formulations telles que « Internet illimité » (où, en réalité, l’accès n’est illimité ni en termes de contenus accessibles, ni en termes de quantité de données).
Source : Arcep