Netflix, le géant américain de la VOD par abonnement, ne cache désormais plus ses intentions de débarquer en France, après avoir soigneusement évité de pénétrer l’Hexagone pendant plusieurs années.
Le marché français est réputé pour sa difficulté ; c’est en tout cas l’argument avancé par les acteurs de la VOD qui pointent du doigt une chronologie des médias trop rigide qui empêche les services à la demande de proposer des films à une date attractive par rapport à leur sortie en DVD, Blu-ray, ou même leur passage à la télévision payante. Concrètement, la VOD par abonnement doit patienter 36 mois pour proposer un film après sa sortie en salles ; c’est très long…
C’est ainsi que les dirigeants de Netflix ont été reçus, mercredi, à l’Élysée par David Kessler, conseiller médias de François Hollande. Et si le contenu de cet entretien est privé, il ne fait pas vraiment de doute que des discussions autour de cette fameuse chronologie des médias étaient de la partie…
Mais, même si le géant américain tente de préparer le terrain, la chronologie des médias reste un monolithe difficilement amovible en France ; les acteurs bien installés du secteur refusent en bloc toute modification de cette règle ô combien franco-française, au grand dam de Netflix et consorts.
Si le service de SVOD ne parvient pas à obtenir gain de cause sur ce point précis du dossier, il lui reste tout de même une option : se lancer en France en comptant avant tout sur ses contenus exclusifs (il est notamment le producteur de la série à succès House of Cards) et, si besoin est, en jouant des mêmes astuces fiscales que ses compatriotes tels Amazon, Apple… en s’installant au Luxembourg. Quitte à déplaire encore un peu plus aux acteurs du secteur.
Source : BFM Business