En 2018, le géant de la SVOD Netflix va doubler sa production cinématographique. Ce sont pas moins de 80 films qui sortiront sur la plateforme dans l’année, puisant dans le budget de 8 milliards de dollars alloué pour l’ensemble de la production originale de la plateforme.
Avec de tels chiffres, Netflix se paye le luxe de devenir le producteur de cinéma le plus prolifique au monde, doublant les trois principaux producteurs hollywoodiens (Disney, Warner Bros. et Universal Picturnes)… réunis ! Déjà reconnu pour ses séries originales, Netflix entend désormais mettre les bouchées doubles sur la production cinématographique. Et, en 2018, il sortira 80 films originaux sur sa plateforme, contre une quarantaine cette année.
Netflix a déjà quelques beaux succès d’estime à son actif, dont Okja de Bong Joon-ho, controversé lors de la dernière édition du festival de Cannes. La firme entend continuer sur cette lancée, avec quelques films d’auteur à gros budget — Okja avait coûté plus de 50 millions de dollars, une véritable anomalie pour un film éloigné des codes des blockbusters. Parmi ses plus beaux contrats, Netflix a signé le prochain film de Martin Scorsese, The Irishman, qui devrait bénéficier d’un budget supérieur à 100 millions de dollars.
Plusieurs projets de films français
D’après Les Échos, qui cite un producteur bien informé, Netflix ne compte pas se limiter à l’industrie américaine. La firme aurait ainsi trois projets de films en France, qui viendront rejoindre ses projets de série déjà portés dans l’Hexagone. Le service serait tout particulièrement alléché par les coûts de production français, inférieurs à ceux des États-Unis.
Face aux critiques du monde du cinéma traditionnel, Netflix n’exclut pas que certains de ses films puissent sortir simultanément sur sa plateforme et en salles. En France, toutefois, cette promesse a vocation à rester lettre morte du fait de la chronologie des médias, qui impose un délai d’attente de 36 mois entre la sortie en salles et la disponibilité sur une plateforme SVOD. Impensable pour Netflix, qui privilégie avant tout son système d’abonnement et n’entend pas se laisser dicter son rythme…
Source : Les Échos