Reed Hastings, PDG de Netflix, a profité de son passage à Paris pour évoquer ses relations compliquées avec Free et son fondateur Xavier Niel.
Les rapports entre Free et Netflix ne sont pas au beau fixe. La firme est la cible d’une récente attaque en justice de la part de Free. En cause : les mesures de débit opérateur par opérateur, publiées chaque mois par Netflix, ne sont pas du goût de Free qui les juge trompeuses.
Reed Hastings, le patron de l’entreprise de SVOD, n’a pas hésité à rebondir sur l’affaire pour évoquer les liens tendus qui le lient au fondateur de Free, Xavier Niel. « Xavier Niel est très sociable mais cela n’aide pas à avoir de meilleures relations d’affaires. C’est un vrai dur », a-t-il lancé, de passage à Paris.
Les deux hommes se connaissent et s’apprécient, par ailleurs : Reed Hastings avait pu visiter l’École 42 à Paris, en 2014. Il avait alors exprimé son soutien à Xavier Niel, dont il espérait que la tentative de rachat de T-Mobile US puisse aboutir.
Free a un « style plus agressif » que ses concurrents
La réputation de Free, dur en affaires, l’a précédé : « Free a déjà eu des relations compliquées avec YouTube par le passé », évoque Reed Hastings en référence aux problèmes de peering entre Free et Google jusqu’en 2015. Les négociations ne sont pas simples, Free ayant « un style plus agressif » que ses concurrents, selon le PDG de Netflix.
L’homme d’affaires a réaffirmé, par ailleurs, son attachement au principe de neutralité du net. C’est grâce à ce dernier que Free ne peut pas bloquer totalement l’accès à Netflix sur son réseau, estime-t-il. « Certains pays ont inscrit ce principe de neutralité dans la loi, d’autres non », tance-t-il, vantant le modèle américain.
Source : L’Expansion