Arnaud Montebourg a rencontré ces dernières semaines les représentants des principaux opérateurs français : Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free. Lors de ces rendez-vous, le ministre du Redressement productif (accompagné de Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’Economie numérique) a insisté sur la nécessité de relocaliser les centres d’appels en France…
Alors qu’il en est encore au stade du dialogue, « le gouvernement veut juste savoir comment faire pour que nous rapatrions nos centres d’appels », confie un opérateur aux Echos.
Le ministre souhaite privilégier l’emploi en France et manifeste ses inquiétudes face aux dégraissages annoncés (ou évoqués officieusement) chez Orange, SFR et Bouygues Telecom, notamment chez leurs sous-traitants.
Parmi d’autres préoccupations mises en avant, Montebourg souhaiterait que les opérateurs s’équipent de préférence auprès de sociétés françaises, comme Technicolor ou Alcatel-Lucent ; et investissent plus lourdement dans le déploiement de la fibre optique, jugé lent et mettant les sous-traitants dans une position délicate.
Autre projet évoqué par le ministre, la possible fusion de France Télécom avec Deutsche Telekom, avec pour objectif avoué de créer le premier opérateur mondial.
Inciter les opérateurs à délaisser leurs traditionnels centres d’appels offshore, au Maroc ou en Tunisie, ne sera pas tâche aisée pour Arnaud Montebourg : ceux-ci semblent plutôt prendre la tendance inverse. « Quand vous vous préparez à une baisse de 15 à 20% de votre chiffre d’affaires, vous devez optimiser vos coûts. Or le service client est l’un des plus gros postes de dépenses », lâche un opérateur. De plus, les conditions sociales de travail en France compliquent sensiblement l’organisation d’un SAV joignable 24h/24, 7 jours sur 7…
Source : Les Echos