Le DG du groupe Iliad (Free), Maxime Lombardini, s’est déclaré favorable à ce que les PC soient assujettis à la taxe pour la copie privée, ce qui permettrait de rééquilibrer les coûts et ainsi de faire peser une charge moins importante sur… les box des opérateurs internet.
Dans des propos tenus devant la mission Lescure, chargée de travailler sur l’avenir de la culture et de l’Internet, et rapportés par PC INpact, Maxime Lombardini a appelé à « un principe d’équité » concernant l’application de la taxe copie privée en France. Alors que la nature des box multimédia fournies avec les abonnements Internet, telles que la Freebox Révolution, reste indéfinie par la commission copie privée, Maxime Lombardini suggère de « faire rentrer les PC » dans l’assiette. « On ne comprend pas pour quelle raison » les PC continueraient à échapper à la taxe, argue-t-il…
En effet, inclure les ventes de PC dans la taxe permettrait de soulager d’un poids financier considérable les autres supports de stockage en jeu, dont les box. Et le DG d’Iliad le démontre, en basant son calcul sur une taxe similaire à celle appliquée sur le prix des tablettes tactiles : « il y a cinq millions de PC vendus tous les ans – je mets de côté la partie professionnelle. Quand vous voyez qu’une tablette est taxée entre 20 et 35 euros, même si on prend la fourchette basse, cela fait 100 millions sur les PC qui peut alimenter la commission tous les ans sur un budget global de 200 millions d’euros tous les ans »…
Maxime Lombardini a plaidé, d’une manière générale, pour un système « où la somme prélevée reste raisonnable (…) plus simple, sans multitude de barèmes différents et favorables au progrès économique ». Sous sa forme actuelle, la taxe copie privée a tendance à brider les possibilités des opérateurs : « vous mettez des disques à 80 Go dans les box, vous les bridez à 40 Go pour ne pas vous faire massacrer. C’est complètement absurde », s’est-il emporté.
L’audition de Maxime Lombardini devant la mission Lescure est disponible en vidéo dans son intégralité sur le site de l’“acte 2” de l’exception culturelle.