Ce n’est plus un secret pour personne, Maxime Lombardini souhaite faire contribuer financièrement les plus gros prestataires de services. Dans les colonnes de L’Informaticien, reprenant des propos exprimés lors d’un colloque de l’Arcep, il persiste et signe en nommant directement Youtube ainsi qu’Amazon.
Le directeur général d’Iliad réitère son appel dans les colonnes de L’Informaticien, à l’occasion d’un dossier sur la neutralité du net (revenant sur les propos tenus par de grands acteurs du marché, lors du colloque organisé par l’Arcep) ; selon lui, les fournisseurs d’accès à Internet ne peuvent financer seuls le réseau dont profitent ensuite les plus gros opérateurs de services.
Une fois encore, sa diatribe vise expressément les acteurs nord-américains : « on ne peut pas donner des capacités toujours croissantes à des fournisseurs américains (car les plus gros le sont, Youtube, Amazon…) sans qu’ils ne contribuent à quoi que ce soit », avait-il alors déclaré lors du colloque, lançant également qu’il trouvait regrettable de la part des pouvoirs publics d’avoir déjà abandonné « l’idée de taxer Google ».
La solution serait donc un modèle où « on facture les fournisseurs selon leur capacité, ceux qui génèrent un trafic colossal. Et donc pas les petits ni les moyens sites, mais ceux que l’on compte sur les deux doigts de la main », explique le DG.
Le journal conclut ce paragraphe purement économique par une remarque : « nous pouvons […] craindre que le sort de la Neutralité du Net se résume à une bataille plus juridique que purement fonctionnelle, moins technique que financière, et outrageusement lobbyiste, encourageant la loi du plus convaincant ».
Et de rappeler la phrase de Stéphane Richard, nouveau DG de France Télécom/Orange : « Internet ce n’est pas de la magie. C’est d’abord des infrastructures et des coûts »…
Source : L’Informaticien