Le cheval, c’est trop génial
L’ouverture du marché des jeux d’argent en ligne à la concurrence pourrait prendre du retard. Le calendrier, déjà serré, pourrait se retrouver totalement chamboulé par la volonté des Sénateurs d’apporter des modifications au texte.
Face aux risques de santé potentiels qui se présentent, le Sénat souhaite « bétonner » le texte et lui donner des « moyens de lutte contre l’addiction aux jeux », en plus de la simple prévention prévue par l’Inpes.
Autre point soulevé, la problématique du financement du PMU. Avec la libéralisation des jeux, une concurrence équitable est souhaitable ; or, de nombreux hippodromes bénéficient de subventions publiques, dont la légitimité est désormais remise en cause, notamment par le sénateur Jean Arthuis. En contrepartie, un travail d’équilibre devra être trouvé pour que les paris hippiques, reversant 8% à la filière hippique, ne pâtissent pas de la concurrence des paris sportifs qui ne seront taxés qu’à hauteur de 1,8%. Pour finir, certains Sénateurs s’interrogent sur la légitimité du PMU à se lancer dans les paris sportifs, considérant que c’est incompatible avec ses obligations en matière hippique.
Un beau sac de nœuds qui risque de faire prendre bien du retard au dossier, dont le parcours parlementaire est loin d’être terminé. En conséquence, il y a très peu de chances que le dispositif soit prêt pour la Coupe du Monde FIFA 2010 en juin, comme c’était initialement prévu. Pour cela, il faudrait que la loi soit promulguée au plus tard en mars.« Je fais le pari que cela ne tient pas le calendrier », se risque même François Trucy, rapporteur du texte au Sénat. Au moins, nous sommes prévenus !
Source : La Tribune