Gandi, un des principaux hébergeurs web et registrar français, manifeste à nouveau son opposition à la loi Renseignement votée par l’Assemblée nationale, qui prévoit notamment la mise en œuvre de « boîtes noires » sur son réseau.
La société, qui — aux côtés de ses principales consœurs — a été conviée par le gouvernement à discuter des modalités techniques de mise en place de ces fameuses boîtes noires, constate que les engagements « pris oralement » par les ministres auprès des hébergeurs n’ont pas été répercutés dans l’amendement 437 proposé et voté à l’Assemblée nationale à la suite de cette rencontre. Elle réclame donc la mise en place d’un « décret d’application » venant garantir le respect des modalités de mise en œuvre convenues lors de la réunion.
De manière plus virulente, Gandi rappelle « sa plus grande prudence face à la toxicité de cette loi, qui ne respecte pas le principe de séparation des pouvoirs ». Et réitère son intention de se déployer à l’étranger, notamment au Luxembourg où l’entreprise possède déjà un datacenter.
Une journée globale de mobilisation contre la loi, organisée par la Quadrature du net, est prévue le lundi 4 mai.