Mais tu vas crever, oui ?
L’Hadopi va disparaître, cela semble maintenant certain. C’est la présidente de la Commission de protection des droits, Mireille Imbert-Quaretta, qui vient confirmer elle-même cette information.
Dans une interview consacrée à PC INpact, elle ne ménage guère le suspense sur le sort réservé à la Haute autorité. « On ne dit pas “la Hadopi”, car de toute façon celle-ci va disparaitre », affirme-t-elle.
Pour autant, il ne pourrait s’agir que d’une simple disparition de façade ; un changement de nom, ou un léger remaniement de la structure, destinés à effacer la réputation catastrophique de l’Hadopi depuis sa création. Dans les faits, il n’est pas certain que cela change grand-chose : « on a choisi de maintenir une autorité publique », confirme Imbert-Quaretta.
Cette autorité continuerait à intervenir « à différents niveaux avec des mesures sur lesquelles on peut jouer comme des touches de piano », « comme médiatrice, comme facilitatrice et pour assurer l’effectivité des décisions de justice ». Finalement, exactement comme l’Hadopi ?
Il semblerait bien que le gouvernement, porté par les conclusions du rapport Lescure sur “l’acte 2 de l’exception culturelle”, ait décidé de ne pas arrêter les frais avec l’Hadopi. En témoigne la publication lundi par la Haute autorité d’un rapport sur les moyens de lutte contre les sites de streaming et de téléchargement direct, préconisant notamment le blocage systématisé des clones de sites dont le blocage avait déjà été prononcé par un juge. Dès lors, on a bien du mal à penser qu’une autorité réellement mourante se donnerait la peine de songer à ce point à son avenir…
Source : PC INpact