On diagnostique déjà un syndrome de Stockholm
En refusant, lundi, d’envoyer les premiers e-mails d’avertissement à destination de ses abonnés, Free s’est attiré la colère de l’Hadopi qui riposte ce jour sur La Tribune.fr.
Lundi, en fin de journée, le service de presse de Free venait confirmer les rumeurs indiquant que le FAI n’aurait pas procédé à l’envoi des e-mails d’avertissement Hadopi à ses abonnés, avec le message suivant :
« Nous n’avons pas envoyé les emails Hadopi. Afin d’encadrer les échanges portant sur des données personnelles au sujet desquelles la CNIL porte une attention particulière, nous avons proposé le principe d’un conventionnement dans le courant de l’été au Ministère de la Culture et à l’Hadopi. A ce jour nous n’avons eu aucun retour concret sur cette étape structurante pour le passage en production. Visiblement l’ensemble des autres opérateurs se sont entendus pour envoyer les 1ers emails ce matin à 10h30. Ils ont décidé de collaborer, nous nous contenterons juste de respecter la loi. »
La Haute autorité a vivement réagi à ce bref communiqué : « Free revendique le respect de la loi. Or, il ne la respecte pas », fait-on savoir rue de Texel. « L’envoi des mails est une disposition légale (…) Il est en pleine contradiction légale ».
Également interpellée sur le « principe d’un conventionnement » encadrant le mode opératoire de l’envoi d’e-mails, l’Hadopi estime simplement que « cette convention n’existe pas ». Et, alors que le trublion des télécoms accusait ses concurrents de collaboration à titre volontaire, la Haute autorité estime de son côté que, de par son comportement, Free « prend en otage ses abonnés » en les empêchant de recevoir leur premier e-mail d’avertissement.
La guerre des tranchées a bel et bien débuté…