Les services de vidéo à la demande vont bientôt participer au financement de l’industrie des contenus, et reverseront une partie de leurs revenus à la filière de la création cinématographique… tout comme les chaînes de télévision.
Les « services audiovisuels à la demande », ou SMAD, ont connu un essor important ces dernières années. En 2009, 69% des Français auraient eu recours à un service de VOD au moins une fois ; en 2010, ce marché devrait exploser pour avoisiner les 150 millions d’euros de chiffre d’affaires, selon les estimations.
Il était donc prévisible que la filière cinématographique s’intéresse à ce marché encore tout jeune. Tout comme les chaînes de télévision cinéma, les services de VOD (à partir de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires) seront ponctionnés afin de contribuer au financement de la création audiovisuelle.
Selon un décret du ministère de la Culture et de la Communication, « pratiquement prêt » selon Le Figaro, 15% du chiffre d’affaires des services de VOD à l’acte devront être consacrés à l’achat d’œuvres européennes. Néanmoins, pour les services reposant sur un système d’abonnement, des désaccords se font sentir : le CNC voudrait que le pourcentage du chiffre d’affaires consacré à l’achat d’œuvres soit de 25%, ce que les opérateurs refusent catégoriquement.
D’autres reproches subsistent à l’encontre du projet. En avril dernier, nous vous faisions part de l’inquiétude de certains acteurs du sujet. Ceux-ci craignent que le projet ne tienne pas compte de l’économie particulière des services de VOD, et dénoncent en particulier le système de préfinancement des œuvres, qui créera de nombreuses exclusivités et risque ainsi, à terme, de faire perdre des recettes potentielles aux films, en les cantonnant à une seule plateforme.
Source : Le Figaro