La Fédération Française des Télécoms, représentant la plupart des opérateurs fixes et mobiles majeurs du pays (à l’exception de Free et Numericable), craint l’instauration de nouvelles taxes sur ses activités par le gouvernement en place…
La réflexion amorcée par les nouveaux ministres sur le dossier Hadopi et le financement de la culture en général laisse craindre le pire aux fournisseurs d’accès : ces derniers imaginent déjà l’instauration de nouvelles taxes sur leur tête, au titre du financement de la création.
De leur contribution au financement de l’industrie cinématographique (fonds Cosip) à la “taxe Télécoms” destinée à compenser l’arrêt de la publicité le soir sur les chaînes de télévision du service public, les FAI s’estiment déjà lourdement taxés sur tous les fronts… à plus forte raison lorsqu’il leur est demandé d’investir de lourdes sommes dans les réseaux de demain (fibre optique, 4G, etc.).
Mercredi, lors d’un déjeuner avec la presse, le mot d’ordre de la FFT était clair : « nous demandons que le cadre législatif et réglementaire ne soit pas modifié à tout bout de champ et que la pression fiscale qui cesse sur notre secteur cesse de s’accroître », a déclaré Pierre Louette, président de la FFT et secrétaire général de France Télécom. « En d’autres termes, nous demandons qu’il n’y ait pas, s’il vous plaît, de taxe Montebourg, de taxe Pellerin ou de taxe Filippetti ! »
Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président de la FFT et PDG d’Omea Telecom (Virgin Mobile), renchérit en expliquant que les taxes, basées sur le chiffre d’affaire plutôt que sur les bénéfices d’une société, rendent la tâche encore plus difficile pour « les PME comme nous, les MVNO, qui se trouvent dans des équations économiques plus difficiles ».
Pierre Louette se dit tout de même confiant, estimant que le nouveau ministère de l’Économie et des Finances est « plutôt à l’écoute ». Mais, quel que soit la direction prise par le gouvernement, et même suite au lancement de Free Mobile, faire miroiter d’éventuels licenciements ne sera pas au programme : « jamais la fédération ne fera de chantage à l’emploi », a-t-il affirmé.
Source : La Tribune