Cybersquatting légitime
La décision de Google de libéraliser l’achat de mots-clés sur son moteur de recherche, en y incluant désormais les noms de marque, entre en vigueur aujourd’hui. Une nouveauté définitivement pas du goût des entreprises…
Il est désormais possible d’acheter aux enchères sur Google Adwords tout mot-clé correspondant à une marque déposée. Si, jusqu’à présent, la firme refusait catégoriquement de verser dans de telles pratiques, elle a récemment changé d’avis…
De nombreuses associations représentantes des marques ou des annonceurs s’indignent face à une telle nouvelle. La presse serait la plus touchée par un tel dispositif : « Les marques de presse sont particulièrement exposées, car ce sont des marques fortes. En outre, elles constituent le principal actif des éditeurs », s’inquiète Pascale Marie, directrice du SPM (Syndicat de la presse magazine).
Mais plus encore, les risques de détournement à des fins malveillantes sont nombreux : si l’on en croit Gérard Noël, vice-président de l’UDA (Union des annonceurs), « cette politique favorise deux types de dérives possibles : la contrefaçon et le détournement de flux commerciaux. Les annonceurs du luxe, de l’automobile, ou de la pharmacie sont particulièrement inquiets ».
Google, de son côté, précise que la possibilité de contester l’utilisation de sa marque a posteriori restera ouverte aux entreprises. Une solution bien insuffisante, selon elles : « le mal sera fait ! », s’exclame Gérard Noël.
A long terme, les marques craignent donc d’avoir à payer cher, et durablement, afin de détenir leur propre marque sur Google.
Source : Les Echos