Au-delà de 50% de taxes, ça commencera à se voir, non ?
Les labels indépendants, via l’UPFI (Union des Producteurs Phonographiques Français Indépendants), réclament à l’État la création d’une nouvelle taxe, au bénéficie de la création musicale, imposée aux fournisseurs d’accès à Internet.
Dans un communiqué, l’UPFI dépeint un véritable constat d’échec de la politique gouvernementale : le Plan Musique (« un échec ») et les diverses mesures en faveur du monde de la musique « n’auront malheureusement pas d’impact significatif sur l’évolution de son modèle économique », indique-t-elle.
L’Union réclame donc à l’État la création d’un « compte de soutien à la production musicale » qui, selon le même modèle que la taxe Cosip (au profit de la création audiovisuelle), serait financée par une taxe sur le chiffre d’affaires des FAI.
C’est une véritable « contribution des FAI au financement de la production française sur le modèle du cinéma » que réclame donc l’UPFI.
A l’heure où la TVA sur les forfaits triple play est sur le point d’être ramenée à 19,6 % sur l’ensemble de la facture et où l’on parle d’une augmentation inévitable des tarifs pour les particuliers, la demande de l’UPFI semble pour le moins déplacée.
Une fois encore, une industrie se permet de réclamer la mise en place d’une taxe sur les opérateurs, déjà largement mis à contribution dans de nombreux domaines qui ne les concernent pourtant pas, pour ses besoins personnels — sans que cela ne soit motivé par une quelconque logique, si ce n’est peut-être l’argument fallacieux de la compensation du piratage.
Au risque de ponctionner ainsi, indirectement, l’ensemble des foyers français abonnés à Internet…
Source : Numerama