Under pressure
La Société des journalistes des Échos s’indigne, en interne, de la publication d’un droit de réponse rédigé par le groupe Iliad (Free), remettant en cause le travail de la rédaction…
Dans un article intitulé “Fibre : Orange et SFR accusent Free de ne pas jouer le jeu”, Freenews avait relayé, le 03 juin dernier, un papier initialement publié dans les Échos. Celui-ci remettait en cause l’action de Free sur le terrain du déploiement de la fibre optique. L’un des concurrents de Free, sous couvert d’anonymat, s’y exprimait notamment : « Nous considérons que les infrastructures de Free dans ces immeubles ont été mal construites. Nous avons les pires difficultés à accéder à la fibre optique posée par Free, ce qui nous empêche de vendre nos offres dans ces immeubles ».
Peu de temps après, le journal économique faisait paraître un droit de réponse du groupe Iliad, publié dans son intégralité sur Freenews. Non content d’y contester une bonne partie des faits évoqués dans l’article d’origine, Iliad attaquait également les méthodes de travail des journalistes des Échos : « la rédaction des « Echos » a privilégié les dires d’une source anonyme aux réponses officielles du Groupe Iliad ».
Nouvel épisode dans cette querelle, la Société des journalistes des Échos a publié une note interne dans laquelle elle critique « vigoureusement » le choix de la direction de diffuser ce droit de réponse, qui « met gravement en cause le travail de la rédaction ».
La SDJ estime qu’il n’y avait « aucune obligation juridique de publier » le droit de réponse du groupe Iliad, et demande « instamment à la direction de la rédaction (…) de résister à toute pression extérieure, directe ou indirecte »…
Source : Libération