Youssef Chraibi (en photo), président de l’Association marocaine de la relation client, réagit à la volonté gouvernementale d’instaurer des mesures punitives à l’encontre des entreprises françaises délocalisant leurs centres d’appels à l’étranger.
Dans une interview accordée aux Echos, il estime qu’« il n’y a pas de raison que les centres d’appels ne répondent pas aux règles de la libre concurrence ».
Comprenant la motivation du gouvernement français, qui est de ne « pas voir partir ses emplois », il envisage de rencontrer à nouveau Laurent Wauquiez afin de le convaincre que les mesures ne devraient pas être punitives à l’encontre des sociétés investissant dans les centres d’appels au Maroc, mais bien « incitatives visant à favoriser le maintien de l’emploi en France ».
Il tient par ailleurs à mettre l’accent sur les bonnes conditions de travail généralement rencontrées dans les centres d’appels au Maroc, loin de la description qui en est parfois faite.
Extrait de l’interview :
Que répondez-vous à ceux qui parlent de concurrence déloyale, un poste au Maroc étant moitié moins cher qu’en France, ou encore d’économie low cost ?
Que les salaires soient plus bas au Maroc qu’en France, ce n’est pas un scoop ! Mais l’Association marocaine de la relation client compte 16 sociétés membres, pour quelque 20 000 emplois, qui sont des entreprises modèles au Maroc, avec une main-d’œuvre qualifiée, des salaires au-dessus de la moyenne locale et des pratiques sociales en avance. Ce n’est pas Nike au Bangladesh !
Source : Les Echos