Au premier semestre 2010, le marché de gros de la musique a enregistré une hausse de 4,1 % en France, principalement grâce à l’explosion des ventes dématérialisées.
Les chiffres fournis par le Snep (Syndicat national de l’édition phonographique) pour la première moitié de l’année 2010 font figure de retournement de situation, après la forte tendance baissière enregistrée en 2009 (-17,8% au 1er semestre 2009).
Même si l’augmentation est timide, elle cache en réalité une explosion des ventes en téléchargement : en un an, leurs revenus ont augmenté de 47,2 % pour les albums, et de 33 % pour les singles et titres unitaires. Le CD poursuit, de son côté, sa lente agonie : -2% pour les albums et -3,8% pour les singles.
Actuellement, la tendance montre que les consommateurs sont pour le moment plutôt enclins à acheter leurs albums complets sur support physique, et les singles ou morceaux à l’unité sur le net. Le support physique conserve toujours une belle longueur d’avance (82 % du marché au total), mais pour combien de temps ?
Au cœur de ce regain de croissance, citons également les nouveaux modes de consommation (musique en streaming, par abonnement…) dont les revenus grimpent de 16,2%. Souvent accusés de ne rien rapporter à l’industrie, ceux-ci génèrent déjà des revenus sensiblement supérieurs à ceux des téléchargements d’albums : 11,5 millions d’euros sur l’année 2010.
Des offres légales encore plus attractives pourraient bien permettre à l’industrie de surfer sur cette vague et confirmer la tendance, plutôt que de persister dans le sens de la loi Hadopi et de la diabolisation du pirate…
Source : Google/AFP