La publicité sera bien conservée, avant 20h, sur les chaînes du groupe France Télévisions. Un amendement en faveur du maintien a été déposé jeudi et devrait être voté mercredi prochain par les commissions des Affaires culturelles et des Finances, avant de passer au vote de l’Assemblée nationale à partir du 15 novembre.
Initialement prévue pour fin 2011, la suppression totale de la publicité ne devrait finalement pas avoir lieu. Si certaines propositions émettaient l’hypothèse d’un report en 2015, la solution retenue repousse finalement la réforme sine die en stipulant un « maintien définitif » de la publicité en journée sur France Télévisions.
En contrepartie, le groupe public s’engage à limiter autant que possible les opérations de sponsoring d’émissions à l’antenne après 20h, notamment pendant la tranche précédant le prime-time de 20h35.
Michèle Tabarot, présidente de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale, justifie cette décision auprès des Échos : « c’est une mesure sage pour le téléspectateur, déjà content de la réforme actuelle, pour France Télévisions, qui aura une vision à long terme sur ses ressources, pour les salariés de la régie publicitaire du groupe et pour les finances de l’État ».
La suppression totale de la publicité sur les antennes du service public, contestée au sein même de la majorité (notamment par le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé) avait été évoquée pour la première fois par Nicolas Sarkozy en 2008, sur le modèle de la BBC britannique.
Les raisons de l’annulation d’une telle réforme sont principalement économiques, puisque l’arrêt total de la publicité en journée aurait entraîné un surcoût annuel estimé à 400 millions d’euros pour l’État — des chiffres toutefois contestés par des chaînes privées comme TF1 qui constatent au contraire l’excellente santé financière de France Télévisions.